Hindigo

GWALIOR – La famille Maheshwari cultive les passions et les records.

Le père, HB, est ainsi le plus grand collectionneur de pièces d’Inde, avec plus de 10 000 pièces venues des quatre coins du monde. Son fils, Neelkamal, collectionne pour sa part les autographes, dont il possède plus de 2500 versions (y compris des signatures de SRK, Jim Carrey ou encore Bill Gates).

L’épouse de Neelkamal est entrée dans le jeu en même temps que dans la famille. Plus original, elle collectionne les coupons de recharge de crédits pour téléphone mobile, et en compte aujourd’hui 2000, là aussi issus de nombreux pays. Plus original encore, la fille de HB collectionne les sacs en plastique (3000), qu’elle échange auprès de ses voisins contre des sacs en papier, plus respectueux de l’environnement.

Pendant ce temps, l’épouse de HB, qui s’ennuie quelque peu, collectionne les amants : “Trente-sept… non, attendez, trente-huit !”

HARIYARI (Jharkhand) – Funiram Soren voulait depuis longtemps des pouvois surnaturels. Lorsque une déesse de la magie noire lui est apparue en rêves en l’enjoignant de sacrifier un proche pour parvenir à ses fins, il a obtempéré et fracassé le crane de sa femme le lendemain, avant de l’étrangler.

Funiram espère maintenant que parmi ses super-pouvoirs figure un kit d’évasion.

Et voilà, on est le 24 décembre… Pas évident à se dire, mais c’est déjà le 2e Noël en Inde (plus qu’un !), et il est difficile de retrouver l’ambiance : outre l’absence évidente de neige, il fait plus de 30°C (les températures remontent un peu, il faisait même 33°C hier matin…), l’affairement dans les magasins est limité, et les rares bonnets de Père Noël que l’on voit sont ceux vendus par les gamins des rue aux carrefours.

La seule vraiment excitée, c’est Béni, puisque ma maid est catholique. Elle s’est d’ailleurs bien lâchée ce matin, bénissant d’un “Stupid people” retentissant au moins 240 personnes : les gardes qui ne se dépêchaient pas assez de sortir la voiture, les peintres qui appellent pour dire qu’ils passeront dans l’après-midi alors qu’elle a bien l’intention d’être rentrée chez elle pour cuisiner à ce moment, le chauffeur et même votre serviteur, qui a osé ne pas manger l’immonde paté en boîte qu’elle a encore acheté ce week-end (“imported, imported, veeeery nice, and veeeery expensive !”).

JAMMU – Le Gouvernement du Jammu & Cachemire voit les choses en grand pour attirer les touristes étrangers, et a prévu une campagne de trois semaines baptisée “Le carnaval du Père Noël”, mélangeant allègrement les fêtes. Avec un peu de chance, on pourra même chercher des oeufs sous la neige.

BOMBAY – Shah Rukh Khan, qui aura 42 ans vendredi prochain, a déclaré qu’il n’était pas opposé à partager l’affiche avec d’autres stars. “Sauf le gros barbu”, a-t-il précisé. Il ne visait pas le Père Noël, mais Amitabh Bachchan.

Extrait d’une jolie oeuvre du plus connu des Pères de l’Eglise…

” C’est de ces pauvres qui n’ont encore que la foi, et non pas la claire vue, qui espèrent mais qui ne jouissent pas, qui soupirent et qui désirent, bien loin d’être déjà régnants dans la souveraine félicité, qui ont faim et soif de la justice, mais qui n’en sont pas encore pleinement rassasiés; c’est de ceux-là qu’il est dit : « Leur patience ne périra point » ; non qu’ils aient encore besoin de patience lorsqu’il n’y aura plus rien à souffrir, mais parce que leur patience n’aura pas été infructueuse, et que pour dire « qu’elle ne périra point », il suffit que la récompensé en soit éternelle. Car, quand on a travaillé en vain, et qu’on se trouve frustré dans son attente, on dit qu’on a perdu sa peine; et au contraire, lorsqu’on est arrivé à ce qu’on prétendait, on dit qu’on ne l’a pas perdue; ce qui ne signifie pas qu’elle demeure toujours, mais qu’elle n’a pas été inutile. ”

De la Patience, XXIX, 2-4

Saint Augustin d’Hippone

Reçu aujourd’hui au boulot et de façon nominative (avec mon titre et tout et tout) :

Mme XXX Jain

souhaite avoir le plaisir de votre compagnie

à la cérémonie de mariage

de son petit-fils

Nitish

et de

Shivani

fille de

Mme. et Mr. Chiripal

etc.

Une question me taraude : je ne sais pas du tout qui est cette personne, et ne connais aucun des noms des parents, grands-parents, enfants, tantes, oncles et cousins cités sur le faire-part… Seule explication : la société du père de la mariée est dans l’immeuble en face de mon bureau. En même temps, ça n’explique pas qu’il ait eu ma carte, ni que les autres au bureau ne soient pas invités…

Ca tombe bien, la cérémonie est demain soir, c’était ma seule soirée de libre sur les deux prochaines semaines…

PS : d’après un bouquin qu’on avait déjà recommandé, il est en fait de la plus haute importance et du plus grand chic d’avoir au mariage de ses enfants non seulement plein d’invités qu’on connaît, mais également plein d’invités qu’on ne connaît pas…

Poursuite de la découverte des Pères de l’Eglise, avec le dernier (chronologiquement) d’entre eux

“Il y a donc un parfum que l’âme, enveloppée de plusieurs crimes, se compose, lorsque, commençant à faire réflexion sur sa conduite, elle recueille, rassemble et broie dans le mortier de sa conscience, une infinité de péchés de différentes sortes, et, les mettant dans la chaudière d’un coeur tout enflammé, elle les fait cuire en quelque sorte, sur le feu du repentir et de la douleur, et peut dire avec le Prophète : “Mon coeur s’est échauffé en moi-même, et le feu qui me dévore s’allume encore davantage lorsque je pense à mes crimes passés (Psal. XXXVIII, 4)”. Voilà le parfum dont l’âme pécheresse se doit servir dans les commencements de sa conversion, et qu’il lui faut appliquer sur ses plaies encore récentes”.

Sermon X, 5

Saint Bernard de Clairvaux

Pour changer des homélies, qui peuvent lasser certains visiteurs, petit détour par les Pères de l’Eglise, en commençant par mon petit préféré…

“Il y a dans le monde bien des pauvres d’esprit, mais non pas de ceux qu’il faudrait ; bien des affligés, mais d’avoir perdu leur fortune ou leurs enfants ; bien des doux, mais pour satisfaire des passions impures ; bien des affamés ou altérés, mais du bien d’autrui et de profits injustes ; bien des compatissants, mais pour leur corps et ce qui l’intéresse, des coeurs purs, mais par vanité ; des pacifiques, mais parce qu’ils ont soumis l’âme à la chair ; des persécutés sans nombre, mais pour leur indiscipline ; beaucoup d’injuriés, mais à cause de péchés honteux. Ceux-là seulement sont heureux, qui agissent et endurent pour le Christ et d’après le Christ.”

Troisième Centurie sur la Charité, 47

Saint Maxime Le Confesseur

On ne sait pas trop s’il existe un quelconque dicton météo fondé sur un historique bon sens paysan, mais toujours est-il que cela fait maintenant quarante-huit heures qu’il n’a pas plu et que le taux d’humidité a dû chuter de dix points (il n’a plus que deux chiffres, quoi…). C’est assez génial, il faut bien reconnaîre, mais ne vendons pas la peau de la charrue avant d’avoir tué les boeufs…

Pour fêter ça (entre autres…), petite réorganisation des albums photo, pour ajouter en particulier celles de l’ancien blog. C’est encore loin d’être fini, mais on espère être et on est prêt pour les nouvelles photos à venir : normalement, fête de Ganesh le 25 (avec le Nikon D80, ce coup-ci…) et peut-être un petit week-end en Thaïlande pour Gandhi Jayanti.