Extrait d’une jolie oeuvre du plus connu des Pères de l’Eglise…

” C’est de ces pauvres qui n’ont encore que la foi, et non pas la claire vue, qui espèrent mais qui ne jouissent pas, qui soupirent et qui désirent, bien loin d’être déjà régnants dans la souveraine félicité, qui ont faim et soif de la justice, mais qui n’en sont pas encore pleinement rassasiés; c’est de ceux-là qu’il est dit : « Leur patience ne périra point » ; non qu’ils aient encore besoin de patience lorsqu’il n’y aura plus rien à souffrir, mais parce que leur patience n’aura pas été infructueuse, et que pour dire « qu’elle ne périra point », il suffit que la récompensé en soit éternelle. Car, quand on a travaillé en vain, et qu’on se trouve frustré dans son attente, on dit qu’on a perdu sa peine; et au contraire, lorsqu’on est arrivé à ce qu’on prétendait, on dit qu’on ne l’a pas perdue; ce qui ne signifie pas qu’elle demeure toujours, mais qu’elle n’a pas été inutile. ”

De la Patience, XXIX, 2-4

Saint Augustin d’Hippone

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