Hindigo

Tous les jours, on reçoit de nos amis banquiers un certain nombre de rapports fort intéressants et utiles sur des sociétés ou des secteurs de l’économie indienne. Que vendre, qu’acheter, quelles sont les perspectives à moyen terme… ?

Et puis, certains jours, on reçoit cela :

Si vous aussi, vous avez le Poisson dans le Pluton, évitez d’acheter Veolia…

23 août 2006 – 19 mai 2009 : 1000 jours en Inde

1000 jours en… :

• un paysage : le coucher de soleil sur Marine Drive
• une couleur : safran
• un son : tut-tut ! tut-tuuuut ! TUT-TUT !
• un nom : Tata
• une odeur : le fumet des rues, mélange de marée, d’épluchures, de chien galeux, de pot d’échappement et de sueur épicée
• une expression : “Jasa dista tasa nasta mahnun jag phasta” (proverbe marathi : “Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être et c’est pourquoi le monde ne tourne pas rond”)
• une sensation : les coups de soleil au Breach Candy
• un coup de coeur : les temples des petites villes, Hampi, Khajuraho, Aurangabad… (et le Japon, mais on est bien loin de l’Inde)
• un coup de gueule : tout ce qui touche l’immobilier (pro ou perso)
• une saveur : mangue alphonso
• un remords : immobilier peut-être
• un espoir : septembre prochain
• un rendez-vous : Holy Name Cathedral
• une pensée : “One more year”

SECUNDERABAD – Un record mondial vieux de plus soixante-dix ans est tombé hier sur le Palace Ground : plus de 160 000 personnes ont chanté un hymne en hommage au saint et poète Thallapaka Annamacharya, ce qui en fait le plus important choeur du monde.

Ils ont accessoirement battu un autre record, beaucoup plus d’actualité : celui du nombre de chaussures reçu, à 159 883.

Pour la petite histoire, le précédent record, c’était l’hymne national chanté par 60 000 personnes le 2 août 1937… en Allemagne ! Décidemment, on n’en sort pas de l’autre petit moustachu…

Et dire qu’on pensait échapper à la chaleur bombayite en allant à l’intérieur des terres pour ce week-end prolongé… C’était oublier que Nagpur, en plein coeur du Maharashtra, détient quasiment chaque année le record de température nationale (en l’occurrence, 47.1 °… oui, oui, Celsius… ce week-end).

Fort heureusement, le package “tout compris” du Taj d’Aurangabad permettait de rejoindre en berline climatisée les deux sites incontournables :

• Ellora (vendredi) : à 30 km (donc 45 minutes de route) d’Aurangabad, un site tout en longueur abritant trois groupes de temples (bouddhistes, hindouistes et jain). On en retient en particulier l’assez incroyable Kailash Temple, un “Parthénon et demi” en taille, complètement taillé de l’extérieur vers l’intérieur en extrayant tout de même 200 000 tonnes de roche.
• Ajanta (samedi) : à 100 km (donc deux bonnes heures) d’Aurangabad, un site en fer à cheval, assez différent d’Ellora puisque le principal intérêt réside dans les fresques ((curieusement, pour la première fois en Inde, j’ai l’impression que les instructions du type “pas de photos au flash” sont respectées…)). Il n’en reste plus grand chose hormis les motifs au plafond, mais cela demeure assez impressionnant

Et dimanche, journée tranquille partagée entre le fort Daulatabad, résidence d’été d’Aurangzeb (dont la vue de la très modeste tombe dans une petite mosquée est assez émouvante), et la piscine du Taj. Et voilà un week-end chaud ((jamais eu aussi soif qu’à Ellora…)) mais sympathique à un mois de la mousson ! Photos en ligne demain normalement.

PS : assez fier de moi sur la capacité à se faire passer pour un moustachu-paan-marcel : tarif indien (10 roupies au lieu de 250) obtenu à Ajanta et à Daulatabad.

Journée d’expériences intenses et intéressantes pour cette fin de voyage en Chine continentale. On commence assez tôt en se dirigeant dès 8h15 vers le mémorial de Mao, en plein milieu de la place Tiananmen. Celui-ci n’est ouvert que 4 matinées et 2 (petites) après-midi par semaine, et il y a donc déjà foule quand on arrive (à vue de truffe, 3 à 4000 personnes, surtout des groupes). La file avance bien mais tout de même, attendre une heure ou plus ne semble pas optimal vu le programme restant. On passe donc de l’autre côté de la place et derrière le Palais du temple pour aller jeter un coup d’oeil au National Center for Performing Arts. S’il a le même nom qu’à Bombay, son gabarit n’est pas vraiment le même : ce demi-oeuf verre et argent est franchement très réussi ! On voulait enchainer sur les installations olympiques mais celles-ci sont malheureusement trop loin et mal déservies en métro.

Poursuivant au sud-ouest de la Cité interdite, arrivée au White cloud temple. Cet très grand complexe taoïste offre une multitude de salles invitant les fidèles à déposer trois batons d’encens (qui seront brulés en vrac dans la cour par les moines) au dieu de leur choix, souvent des avatars de mêmes divinités. Celles-ci ayant des dates de naissance différentes, c’est naturellement devant le hall du dieu dont on fête “l’anniversaire” que la foule est la plus nombreuse. De façon générale, entre les temples bouddhistes et taoïstes, je ne m’attendais pas à trouver à chaque fois autant de fidèles.

On continue ensuite à l’autre bout de la ville avec un autre temple taoïste, baptisé Dongye. Celui-ci présente la particularité de propose une bonne cinquantaine de salles de prières dédiées à des causes très différentes et précises : démons de la forêt, lutte contre le vice, morts violentes non-méritées, sagesse dans la vieillesse… A chaque fois, les statues incarnent vraiment la scène : très rigolo, on se prend à essayer de deviner l’objet de chaque salle d’après elles avant de lire la plaque (“gagné, celui-là, c’est pour avoir des enfamts sages !”). Par ailleurs, les halls de divinités plus classiques sont absolument magnifiques.

On poursuit 200m plus loin par une expérience rigolote : au fin fond d’une impasse de Sanlitun, le quartier des bars, se cache une double enseigne : Koryo Tours, fondé en 1993, et sa petite sœur Pyongyang Arts Studios. Le premier est la seule agence de voyage étrangère (fondée par deux Anglais) spécialisée dans les circuits en Corée du Nord, tandis que leur filiale d’art offre des “souvenirs” notamment artistiques : affiches de films (la plupart disponibles en français, comme en témoigne l’expo sur le sujet), cartes postales, ouvrages de Kim Il Sung et Kim Jong Il, pins, et même des cigarettes “made in DPRK” ! On discute un bon moment avec le boss, qui passe la moitié de son temps là-bas, et pour qui l’Inde parait finalement plus exotique ! En repartant, je constate avec amusement en laissant ma carte de visite dans le bocal que parmi les trois autres (i.e. surement passé quelques heures plus tôt) figure celle d’un collègue au Pakistan ! Le monde est vraiment petit…

A 15h, on a juste le temps de filer vers le musée impérial, au sud-est de la Cité interdite. Malheureusement, il est en réfection, et on finit donc plutôt l’après- midi dans un parc surplombant la Cité interdite et donnant une idée de son ampleur. Après un peu de shopping final, on sort pour un dernier repas qu’on cherche original. Après avoir halluciné hier sur les tarifs des nids d’oiseau et des nageoires de requin, on opte plutôt pour une cuisine terroir au restaurant Sichuan, une institution locale façon brasserie Lipp. On parvient à dégoter ce qui doit être le plat le plus bizarre de la carte :

• faire boullir de l’eau ;
• y ajouter quelques piments rouges bien secs et forts (compter 1 kilo par personne) ;
• y ajouter 1/3 du volume en huile pimentée pour le goût ;
• y jeter pêle-mêle gros morceaux d’anguille, tranches de foie de bœuf, morceaux de tripes de bœuf, champignons shitake et pousses de soja germées ;
• ne laisser sur le feu que 30 secondes, il ne faut pas que ça cuise, c’est juste pour laisser le bouillon tout imprégner et blanchir ;
• déguster avec une Tsingtao et un extincteur (neige carbonique) à côté !

Et voilà, demain, départ matinal pour Shenzhen, à la frontière avec Hong Kong (qu’on rejoindra en train de banlieue ; allez comprendre, le Pékin / HK est deux fois plus cher que le Pékin / Shenzhen). Il n’est pas certain qu’on puisse encore poster pour ces 30 dernières heures à HK, mais vous savez déjà tout !

Très saintes fêtes de Pâques et à lundi au bureau !

Posted by Wordmobi

Invitation reçue aujourd’hui pour un mariage demain soir. Jusque là, rien d’anormal pour l’Inde. En revanche, la mariée n’est pas n’importe qui…

Rien moins que la fille d’un des 3 ou 4 plus puissants patrons indiens…

J’adore ce pays.

PS : adresse du mariage masquée, mais en même temps, vue la cochonnerie que nous fait l’appareil photo de l’E71 à chaque prise, ça ne sert pas à grand chose. Ce n’est pas un “fun phone”, mais quand même…

Ca sent le krach !

Les plus inquiets lecteurs trouveront quelque répit dans l’homélie du Pape Benoît XVI à l’occasion de l’ouverture du synode sur la Parole de Dieu…

PS de 23h30 : Eh, vraiment pas loin du krach, finalement… -9,77% pour le CAC40, un fort joli score ma foi…

Pas mal de “people” hier soir, dans une salle plutôt blindée. Parmi les principaux “people” :

• le patron de l’un des plus importants groupes industriels indiens, parsi et francophile ;
• quelques patrons de grandes banques ;
• des consuls honoraires en veux-tu, en voilà ;
• last but not least, le Cardinal Oswald Gracias, Archevêque de Bombay, en personne… cela fait plaisir !

Toutes chaudes de la carte SD, les photos de Hampi sont désormais dans la galerie ! A noter que celle-ci a connu au passage un léger lifting : nouvelle adresse plus explicite (www.hindigo.net/photo), version légèrement plus récente, réorganisation des dossiers…

Pour vous mettre en appétit, un petit échantillon !

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