Posts Tagged “Japon”

Aujourd’hui, profitant du beau temps, aller-retour dans la journée à Nara, la première capitale de l’Empire. On prend le 9h10 quatre secondes avant la fermeture des portes, et c’est parti pour 45 minutes de simili RER dans le Kansai. Arrivé à Nara, on se fait un peu peur, comme d’habitude : béton, voitures, trams… mais où sont les temples ? On pique à l’est, vers Nara-koen, un immense parc à flanc de colline où sont situés la plupart des temples. Sur le chemin, on croise Kofuku-ji, la deuxième plus grande pagode du Japon (la première est à Kyoto).

On commence la journée par Todai-ji, le temple roi de Nara, abrité dans ce qui est encore aujourd’hui le plus grand bâtiment en bois du monde (et encore, la version actuelle, qui date de 1709, ne représente-t-elle que les deux tiers de la version d’origine !). A l’intérieur, un immense Bouddha en bronze, et d’autres statues absolument magnifiques (au passage, on aura noté les deux statues en bois gardant les portes du temple, les plus belles que j’aie jamais vues, à la fois si massives et d’une finesse irréelle…). Vous verrez dans les (nombreuses) photos de Nara un gamin qui sort d’un trou dans un pilier : la légend dit que ce trou est exactement de la taille d’une narine de Bouddha, et que quiconque peut passer dedans connaîtra l’illumination ; nombre d’adultes restent coincés en essayant…

Après ce temple, on tente de fuir la foule en se rendant dans les parties plus escarpées du parc, au contact des 1200 cervidés qui l’habitent. Petits et grands temples se succèdent, tous plus beaux et anciens les uns que les autres ! Une pensée particulière pour Kasuga-taisha : ce temps abrite pas moins de 3000 lanternes, qui sont allumées deux fois par an pour un festival, paraît-il, absolument féérique. Il est vrai que la perspective d’escalader de nuit tous ces escaliers bordés de lanternes en pierres et papier donne très envie de revenir à ce moment ! On se laisse également prendre dans le jeu des moines, et l’on rédige un ema à un carrefour…

Pour finir cette superbe journée, une petite ascension sur le mont Mikasa-yama et un détour par le jardin botanique. Tout cela toujours sous les cerisiers en fleurs ! Décidemment, cela donne déjà très envie de revenir à la même période l’année prochaine, mais cette fois uniquement à Kyoto et dans le reste du Kansai. Avis aux amateurs : c’était un nouveau To Do & To Die (comme quoi, il n’y a pas que les petits plats qui reçoivent ce label…) !!

Comments Pas de commentaire »

A peine arrivé, on sent la bêtise : juste cinq jours ici, ce sera vraiment trop peu ! Il est vrai qu’on n’a pas vraiment eu le choix, en raison du remplissage des hôtels. Mais la ville est très étendue et comme on persiste à tout visiter à pied tant que la météo est relativement clémente, le nombre de visites sera forcément restreint. D’un autre côté, on n’est pas aux pièces non plus : il y a plus de 2000 temples à Kyoto, il serait utopique d’espérer en voir plus de quelques dizaines sur ces cinq jours !

Une fois le check in effectué, dans un hôtel perdu près du parc impérial, on part donc déambuler vers l’ouest, à la découverte de Kitano Tenman-gu (un parc très sympathique, doté d’un temple autour duquel gravitent des centaines de Japonais photographiant les cerisiers en fleurs sur leurs téléphones mobiles) puis de Kinkaku-ji (l’un des temples les plus connus du Japon… forcément, ses deux tiers supérieurs sont dorés à la feuille ! Mais pour deux ou trois points d’intérêt dans le parc, on a droit à trois restaurants et quatre boutiques de souvenirs…).

Retour par le nord, et Daitoku-ji. Ce complexe regroupe 24 temples, malheureusement hors limites : on ne peut souvent photographier que les portiques et les toitures. Tous ces trajets se font par de charmantes petites ruelles, bordées de maisons traditionnelles : panneaux coulissants, papier translucide, jardins zen, adorables mamies bicentenaires… Un vrai bonheur, voilà le Japon que l’on cherchait… même si cela fait un peu cliché !!

Le quartier étant très résidentiel, il est difficile de trouver à se sustenter, ce qui a amené à sauter le repas de midi (ce n’est pas la première fois, loin de là, les trajets en train ayant souvent lieu à ce moment du fait des horaires de check in / check out). On va donc essayer de reprendre des forces ce soir (peut-être déjà un kaiseki, la haute gastronomie japonaise, dont Kyoto est la capitale), avant normalement une visite demain à Nara, la première capitale du pays, toute proche, et dont plusieurs sites sont inscrits au patrimoine de l’UNESCO.

PS : comme prévu, kaiseki ce soir donc… Oh la la, mes aïeux, que c’est bon, raffiné, si agréable à l’oeil, à la truffe et au palais… Cela mérite un To Do & To Die à lui tout seul… L’esprit de la chose donc : historiquement, le kaiseki est une suite de 6 à 8 petits plats (3 ou 4 bouchées chacun, pas plus) qui servait d’accompagnement au saké (qui monte vite à la tête, je confirme, surtout froid). Aujourd’hui, il constitue un repas à part entière, où la présentation est au moins aussi importante que le goût. On est donc bien loin des standards indiens (essayez de poser une branche de cerisier sur un mix uttapam ou une fleur en gingembre sur une assiette de dal, ridicule assuré)… On ne va pas vous faire les détails de tous les plats (pour la nippophile gourmande reine des fourneaux : on pourra en discuter si vraiment tu insistes !), mais on ne saurait trop vous conseiller de prévoir une étape kaiseki la prochaine fois que vous passerez dans le coin ! Au passage, on a entre autres mangé les meilleurs sashimis jusqu’à présent. Oui, oui, on écrit ça souvent, mais là, le thon rouge était… rah, difficile de trouver les mots… je m’en suis rendu compte quand j’ai commencé à ronronner avec le sushi à l’anguille.

Comments Pas de commentaire »

Petit rappel : beaucoup de visiteurs lisent le texte des billets journaliers sur le Japon, mais fort peu vont voir les photos. On vous rappelle donc que les galeries comprennent des albums séparés pour chacune des villes, mis en ligne en temps réel, à l’adresse :

http://www.hindigo.net/photo

Comments 5 commentaires »

Retour sur Honshu, sur les terres du Shinkansen. Du coup, beaucoup plus de touristes dans le musée pour la Paix de la ville qu’à Nagasaki, et la logistique suit : panneaux trilingues, plans en dix langues, on trouve même des présentations video en hindi. Hautement déprimant tout de même : on ne se rend pas compte de l’ampleur du phénomène vu de loin.

Les arcades commerciales alentour ne remettent que partiellement le moral à niveau. Il faut aussi reconnaître que, jusqu’à présent, ce voyage n’a que partiellement rempli ses objectifs :

  • côté Japon traditionnel (ryokan, temples shinto, jardins zen…), la récolte est maigre pour l’instant, même si cela devrait s’améliorer avec Kyoto et le retour à Tokyo, dans un quartier plus ancien (Ueno) ;
  • côté interactions, les Japonais (surtout les hommes) sont désespérément nuls en anglais, et tendent à fuir toute interaction avec les occidentaux que ne leur impose par leur poste ;
  • côté découverte culinaire, c’est mieux, et cela devrait encore s’améliorer à Kyoto ;
  • côté culture, c’est assez décevant : les musées sont vraiment peu nombreux et d’une qualité très variable.

Il faut aussi tenir compte d’un facteur non-négligeable, à savoir la rupture dans le temps et l’espace que constitue ce séjour : après sept mois de travail non-stop, tomber dans cette oisiveté (même si le rythme des déplacements et visites est plutôt soutenu), qui plus est dans un environnement tellement opposé à l’Inde, est plus dur à gérer que prévu. En “bon” workaholic, on se prend à lire ses mails pro (et y répondre…) trois ou quatre fois par jour ! Pas bon signe, ça, devoir se raccroccher à son boulot pour ne pas faire face à la vacuité du reste… Sans doute pas un pays pour assoiffé de culture, mais plus pour amateur de shopping… en tout cas sur l’itinéraire choisi pour l’instant ! Et puis, il est vrai que face à cette foule qui avance toujours en bande, il n’est pas toujours évident de se retrouver tout seul…
Bon, ne noircissons pas trop le tableau quand même : les sources d’étonnement sont quand même multiples, et c’est déjà un point très positif !

PS : pas de photos dans l’immédiat, leur mise en ligne ne fonctionne pas depuis cet hôtel

PPS : après relecture, la relative noirceur de ce billet est également attribuable à un énervement inter-personnel depuis quelques jours, qu’on espère passager, mais qui flingue quand même un peu le quotidien… Il est vrai que le sombre enchaînement Nagasaki – Hiroshima n’aide pas trop non plus en termes de “mood lifting” ! On l’a un peu cherché, aussi…

Comments Pas de commentaire »

Arrivée aujourd’hui au point le plus au sud-ouest du séjour. Evidemment, le nom résonne d’une façon particulière depuis le 9 août 1945. On visite donc le musée pour la paix, le mémorial (très, très émouvant) et le parc pour la paix, l’endroit précis au-dessus duquel “Fat boy” a explosé, faisant 70 000 morts en quelques secondes (on compte au dernier recensement 140 144 victimes).

Le complexe est assez excentré, mais on s’y rend à pied tout de même, afin de profiter de la ville et de ses habitants. Il faut dire que la population est plus internationale ici, Nagasaki ayant longtemps été le seul poste commercial avec l’étranger, durant les siècles de fermeture du Japon. L’après-midi se poursuit donc avec la visite de l’ancien comptoir néerlandais, et de la plus ancienne église du Japon (la plus importante d’Asie de l’est, achevée en 1914, était à 500 m du point d’impact le 9 août… quelques briques calcinées figurent dans le musée).

Pas mal d’étrangers dans le musée, mais on ne sent aucune tension particulière : la folie humaine n’a d’égale que sa capacité à espérer. Demain, on remontera dans le temps et vers Tokyo, avec une journée à Hiroshima.

Comments Pas de commentaire »

Changement d’île pour deux jours, avec une première étape à Fukuoka / Hakata, point d’entrée sur Kyushu. Comme vous pouvez le constater dans la galerie, la ville présente un intérêt assez limité, hormis quelques temples dédiés aux shoguns locaux. Une fois encore, ce sont les centres commerciaux qui constituent la principale attraction. En fait, pour tout dire, Fukuoka est un centre commercial… On a même découvert le dernier en date, composé exclusivement de marques de luxe : Vuitton y constitue l’entrée de gamme… (Quatre centres commerciaux croisés, quatre Vuitton comptabilisés !)

L’étape présentait néanmoins un intérêt gastronomique : on y trouve les meilleurs ramen du pays ! Ainsi que, paraît-il, les plus jolies filles du Japon (Hakata bijin), scripsit le Lonely Planet. On va dire égalité avec Kobe pour l’instant…

Comments Pas de commentaire »

Journée forte en émotions nippones aujourd’hui. Comme d’habitude, vous trouverez un condensé des images du jour dans les galeries (album Kobe), mais cela ne rend pas trop compte des rencontres et des nouveautés.

Ce matin, avant de partir de Tokyo, dernier petit tour dans une partie plus paisible de Shibuya, à photographier les cerisiers. Une adorable petite mamie nous interpelle alors avec la phrase magique que l’on croyait réservée aux Indiens : “Vidtch country?” (sauf qu’ici, cela se prononce : “Hello, Sir, may I inquire where you are from?”). Il faut dire que le niveau d’anglais ici est tellement nul (n’ayons pas peur des mots, et il s’agit encore d’une litote) que cela surprend d’entendre un anglais courant, surtout dans la bouche d’une respectable octogénaire. Après une longue discussion, on apprend entre autres qu’elle a servi durant 22 ans dans la Navy américaine, ce qui explique cette pratique courante. On repart chacun de son côté, tous deux tout contents d’avoir pu parler anglais… Lire la suite »

Comments Pas de commentaire »

Pas trop le temps de faire un compte-rendu détaillé aujourd’hui, la journée a été longue et il s’agit de partir tôt demain pour une des étapes les plus longues du séjour.

En tout cas, l’option culture s’est finalement transformée en découverte shopping et architecture, car ici, tous les musées et expos sont fermés le lundi. Parmi les faits marquants du jour, on retient notamment :

  • plus de magasins Vuitton vus en une journée (6) que durant les cinq années passées à Paris… en même temps, il doit y avoir plus de LV au Japon (47) que dans toute l’Europe ;
  • plus grande densité de McDo (dont la moitié ouverte 24h/24) et de Subway jamais vue également (en dehors des States, faut pas exagérer…) ;
  • une ambassade américaine hallucinante (oubliez la fontaine de Delhi, c’est de la rigolade), très stratégiquement placée en face du siège du groupe Nikkei (l’éditeur de l’indice financier et du journal), à 50m du parlement et de la résidence du premier ministre ; mais celle du Royaume-Uni est carrément plus chouette, en face du jardin impérial ;
  • un quartier des ministères absolument hideux ;
  • un parc impérial absolument fabuleux ;
  • une paire de chaussures cramée (encore trente bornes).

Comments Pas de commentaire »

En dépit d’une tentative de réveil matinal, on ne se met finalement en route que vers 9h30… Pas grave, les rues sont encore relativement désertes à cette heure et tout n’est pas encore ouvert (ici, tout est ouvert 7 jours sur 7… sauf les stations-service !). Direction, le sud pour une grand balade dans Shibuya, un quartier très contrasté. Passage tout d’abord dans Yoyogi koen, un magnifique jardin contenant notamment un temple dédié aux empereurs de l’époque Meiji (avec encore plein de cerisiers en fleurs, sous lesquels pique-niquent des familles… vraiment magique, on comprend la folie qui prend les Japonais face à cette saison !). Comme beaucoup de bâtiments, il a été détruit au cours de la Seconde Guerre Mondiale, pour être reconstruit à l’identique. On y célèbre aujourd’hui notamment des mariages : il en passe pas moins de trois lors des 30 minutes qu’on y passe ce matin (voir les photos, toujours dans la galerie Tokyo).

On sort du parc par la porte sud, Jingu bashi, qui accueille tous les week-ends les cos-play-zoku, des adolescents (souvent brimés à l’école) qui se lachent le week-end en s’affublant d’accoutrements pour le moins déroutants. Désolé, pas de photos sur ce sujet (on ne fait que de la photo d’enfants).

Lire la suite »

Comments Pas de commentaire »

Konichiwa !!

Ca y est, me voilà au Japon depuis quelques heures, avec un bon gros vol de quinze heures dans les pattes (correspondance à Delhi puis Bangkok, tout cela sans sortir de l’appareil). Le décalage horaire commence à se faire sentir, donc petit pause Hindigo avant de repartir.

Lire la suite »

Comments Pas de commentaire »