Hindigo

Dans quelques mois, voire semaines si les procédures s’accélèrent, ce sera la fin de l’aventure indienne. Pour tenter une synthèse des nombreux souvenirs en images, un petit diaporama constitué de deux clichés représentatifs pour chacune des galeries de la rubrique photo :

ICI

(chargement un peu long, le fichier – exécutable – faisant 32 Mo ; si quelqu’un a une solution sous Irfanview ou autre pour faire un AVI qui puisse être intégré directement sur la page…)

Derrière ce jeu de mot tout pourri se cache une réalité bien effrayante : l’Usurpation de Hindigo Temporaire.

Le gestionnaire du nom de domaine a en effet eu la bonne idée de ne pas prévenir de la fin du contrat, et le nom hindigo.net a donc été squatté l’espace d’un week-end, alors même qu’on crapahutait dans les montagnes ladhakies. On a toutefois pu reprendre la main dessus, et les petits moustachus, les (raisonnablement peu nombreuses) photos du Ladakh et autres nouvelles d’Inde vont ainsi faire leur retour.

Retour désormais à compte à rebours cependant : c’est officiel, la saga indienne prendra fin le 31 août au plus tard, et cédera la place à quelques années d’Afrique francophone. A mon avis, il y aura aussi moyen de bien rigoler, d’autant que le boulot ne couvrira plus un mais 14 pays, depuisDakar.

Après discussions avec les RH, révisions des options pour septembre prochain : les postes pépères recensés sont déjà “fléchés”, comme on dit, mais en revanche deux postes bien intéressants, que l’on considérait comme inatteignables, sont en fait tout à fait jouables. En images, cela donne :

ou

Rien de certain bien sûr, mais tout cela semble très motivant…

Après plusieurs reports, la liste des postes disponibles pour septembre prochain est enfin parue ((les lecteurs les plus fidèles se souviennent des rebondissements de l’année dernière)). Ce coup-ci, départ assuré, mais reste à savoir où :

dans une première option (verdict en juin), ou sinon l’un des choix suivants, par ordre de combinaison préférence / probabilité (verdict en mars) :

avec peut-être également les options suivantes (mais là, il va falloir sacrément networker car postes très demandés et/ou à responsabilités très élevées) :

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Quel est le point commun entre la fusée Chandrayaan-I et le Ministre en chef de l’Andhra Pradesh ?

Les rues de l’espace indien ne sont plus sûres…

Paranoïa totale autour de la grippe porcine en Inde (on ne dénote “que” 14 morts en Inde ((dont certes 10 dans l’ensemble du Maharahstra)) pour l’instant) :

• A l’aéroport, caméra thermique et questionnaire pour tout le monde (avec tout le personnel en masque)
• Au boulot, distribution de masques aux personnes le plus en contact avec le public
• Fermeture de l’ensemble des complexes commerciaux et salles de cinéma de Bombay pour trois jours (et sept jours pour les écoles)
• Fermeture indéfinie de la totalité des magasins à Pune ((qui enregistre la moitié des décès du pays))… ou comment à la fois créer une belle panique et s’assurer des mouvements de population massifs facilitant la diffusion du virus !

[youtube]tbt_PuVAVTU[/youtube]

Malgré un certain manque (voire un manque certain) d’inspiration, voici le 4e billet de la série Le Bombay Blog.

[youtube]VAfPk2os-4A[/youtube]

23 août 2006 – 19 mai 2009 : 1000 jours en Inde

1000 jours en… :

• un paysage : le coucher de soleil sur Marine Drive
• une couleur : safran
• un son : tut-tut ! tut-tuuuut ! TUT-TUT !
• un nom : Tata
• une odeur : le fumet des rues, mélange de marée, d’épluchures, de chien galeux, de pot d’échappement et de sueur épicée
• une expression : “Jasa dista tasa nasta mahnun jag phasta” (proverbe marathi : “Les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être et c’est pourquoi le monde ne tourne pas rond”)
• une sensation : les coups de soleil au Breach Candy
• un coup de coeur : les temples des petites villes, Hampi, Khajuraho, Aurangabad… (et le Japon, mais on est bien loin de l’Inde)
• un coup de gueule : tout ce qui touche l’immobilier (pro ou perso)
• une saveur : mangue alphonso
• un remords : immobilier peut-être
• un espoir : septembre prochain
• un rendez-vous : Holy Name Cathedral
• une pensée : “One more year”

Journée des extrêmes aujourd’hui, avec un départ assez matinal vers Simatai, la partie la plus éloignée (et encore relativement authentique) de la Grande muraille. Forcément, comme ce n’est pas une destination touristique aussi courue que les pans de Badaling notamment, un peu galère pour y aller : 1h15 de bus puis taxi officieux à prix d’or, mais sans alternative, pendant encore 1h.

Une fois arrivé, dans un environnement végétal rappelant un peu les Hautes-Alpes, on ressent un frisson à voir se dresser cette barrière de pierre et ces tours sur la crète à perte de vue : “Qui n’es pas monté sur la Grande muraille n’est pas un homme”, disait le Grand timonnier. On opte courageusement pour le chemin pédestre, plutôt que les cabines qui zappent les 3/4 (de loin les plus ardus) du chemin. De plus, le chemin d’accès se sépare entre des branche est et ouest, et on opte pour la 1e, bien plus escarpée, avec des sections semblant faire dans les 30 degrés.

Forcément, dans ces conditions, on ne croise pas beaucoup de monde, et cela fait un bien fou de recracher enfin l’incroyable pollution atmosphérique de Pékin ! De tour en tour, on finit pas arriver au point culminant de la vallée au bout de 2h (enfin, pas vraiment : sur les 16 tours marquant cette voie est, les 4 dernières ne sont pas accessibles, car le mur n’y a pas été consolidé). Le panorama y est assez fantastique, avec la muraille serpentant de part et d’autre sur les crètes.

La redescente est à peine moins longue, du fait des marches de hauteur et de largeur extrêment diverses ; à se demander comment des chevaux ou des hommes en armure pouvaient y courir ?! Le temps de reprendre le taxi puis le bus, on est de retour à Pékin vers 18h30.

La faim se fait cette fois-ci violemment sentir, car avec l’altitude rencontrée et l’effort fourni, on n’est pas loin de l’évanouissement dans le métro. On s’offre donc pour le dîner une très bonne table de Pékin, le resto chinois du Peninsula (petite soeur infiniment plus belle de celui de Hong Kong, et à la gallerie marchande incroyablement luxueuse : Calvin Klein y fait Emmaus !). Au menu, croûte de porc caramélisée, riz grillé à l’abalone et aux fruits de mer, crème d’amandes et thé au jasmin. Miam !

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