Hindigo

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On quitte ce soir la mousson de Bombay pour retrouver (apparemment) celle de Paris. Retour le 10 août, avec sans doute quelques billets entre temps ((mais pas de PM, hors rattrapage…)).

Profitez des inondations et de la marée du siècle d’ici là, et à bientôt !

Bizarre… Pour la première fois en 981jours ((wow, bientôt les 1000 jours !!)) à Bombay, l’ambiance de la ville change radicalement aujourd’hui, jour de vote pour les législatives nationales. Personne dans les rues, presque tous les magasins et restaurants fermés, même les taxis ne errent pas à la recherche du client. Et au bureau, seuls les Français sont encore présents au retour du déjeuner. On se croirait revenu quelques décennies en arrière, quand Bombay ne comptait que 2 ou 3 millions d’habitants, presque majoritairement européens.

Pour parfaire cette impression surannée, déjeuner pour la première fois chez Britannia, l’un des trois restaurants parsi les plus connus de Bombay. Le délicieux propriétaire fait office de maitre d’hôtel, et nous baragouine quelques mots de français en nous narrant son voyage à Paris. Il est apparemment un fan de Napoléon, qu’il a dû quasiment connaître puisque ce respectable petit papy a tout de même 86 ans (et un peu moins de dents).

On ne vient chez Britannia que pour deux plats :

• en entrée, les “côtelettes” de poulet, un assemblage de chair de poulet aux épices discrètes et très parfumées, et légèrement pannées ;
• en plat principal, le fabuleux mutton pulao, riz tendre au safran avec un coulis d’oignon, de généreux morceaux de mouton fondant dans la bouche et, surtout, d’incroyables petites cerises séchées dont le goût explose en bouche ((la légende veut qu’elles soient importées directement d’Iran))

Une journée délicieusement bombayite… Demain à l’aube, départ pour Ellora & Ajanta, donc pas de billets avant lundi, mais des photos au retour. Bon week-end !

Comment reconnaître un taximan nouvellement arrivé de son Bihar natal ? :

• il s’est fait refiler un taxi qui a visiblement plus que les 25 ans d’âge limite pour circuler ;
• il ne sait pas, depuis Nariman Point, aller à Breach Candy (pour nos amis parisiens, cela reviendrait en gros à aller de la Place de la Madeleine à Saint Germain des Prés ;
• il ne klaxonne pas une seule fois de tout le trajet ;
• il grille en toute innocence une queue de 200 voitures en allant tout droit puis en tournant au dernier moment ;
• il dit “Now left, Sir ?”, “Sidha, Sir ?” et conduit tout doucement au lieu d’accélérer sur les nids de poule ;
• il rend la monnaie à la roupie près

On devrait en changer plus souvent…

Samedi soir, c’est la Nuit Blanche pour nos amis parisiens. Pour fêter les bonnes relations entre nos deux pays ((sponsorisées par Areva)), allez donc faire un tour à cette occasion à la Gare de Lyon, pour assister au tournage (plutôt rare en France) d’une chorégraphie d’un film de Bollywood.

Fête aussi aujourd’hui : on souhaite donc un excellent Gandhi Jayanti ((déclaré l’année dernière Journée Mondiale de la Non-Violence par l’ONU)) à nos amis hindous et un non moins excellent Eid ul-Fitr à nos amis musulmans !

PS du 03/10 : depuis hier, une bonne partie de l’industrie du cinéma est en grève à Bombay, à l’appel du principal syndicat de la profession, regroupant aussi bien acteurs que techniciens. Espérons que cela n’affecte pas le tournage parisien !

Et voilà, après quelques jours de silence ((Et, partant, de compteur de visites en berne…)), retour à Bombay pour une troisième et dernière année.

Alors, pour résumer les derniers jours :

• vu plein d’amis, et une fois par an, c’est décidemment trop peu, on va donc essayer de rentrer à Noël ;
• visite du Pape à Paris, de très beaux moments de communion ;
• retour le lendemain de bombes à Delhi, ça faisait longtemps… enfin, un peu plus de 15 jours, quoi… ;
• arrivée à l’aéroport ((évidemment en retard, puisque comme d’habitude on a tourné au-dessus de l’aéroport de Bombay pendant 40 minutes faute de slot)) à la toute fin de Ganesh Jayanti, alors que quelques Babar rose attendaient encore de rejoindre leur dernière demeure marine ;
• arrivée également sous un petit crachin, première pluie depuis mon départ pour la France ; la mousson semble cependant donner des signes de faiblesse, croisons les doigts ;
• plein de changements au bureau, environ trois fois plus de boulot qu’avant de partir, mais on se promet que cette troisième année sera placée sous le signe de la modération des horaires de bureau, et des voyages plus fréquents dans la région, si la santé, un peu cahotique en ce moment, le permet

Pour fêter tout ça, reprise aujourd’hui des Petit Moustachu !

Welcome back

Ajout d’une nouvelle catégorie pour fêter les vacances, et mettre en ligne quelques photos supplémentaires ((Les lecteurs les plus assidus auront remarqué la propension de ce blog à multiplier les catégories de billets fort peu remplies)).

“Vague” se veut donc, comme son homologue-avec-une-autre-voyelle, le réceptacle de la dernière mode en Inde. On commence par le haut.

Voici donc Kumar, qui nous montre que les cheveux fluo ne sont pas l’apanage des petites mamies à la crinière violette sortant du capilliculteur parisien…

Encore une petite remarque de saison :

• Pâques 2005 : célébré à Saint Sulpice, l’une des plus grandes églises d’Europe

• Pâques 2006 : en l’église Saint Michael de Shimla, un peu plus modeste

• Pâques 2007 : en l’église d’Osaka, beaucoup plus modeste ((d’ailleurs, même l’image l’est, modeste…))

• Pâques 2008 : au milieu des temples hindous, la Nature pour cathédrale…

Week-end varié cette semaine :

• soirée Evening in Paris, la 8e du nom, hier. Pas beaucoup dormi du coup.
• dîner avec un ministre français ce soir. Je sens que ça va être dur…
• brunch demain en haut d’une des plus chouettes tours du sud de la ville, avec une vue de folie

On prend vraiment goût à la vie d’expat…

PS du 18/02 : dîner du samedi moyennement intéressant, mais rattrapé par une soirée d’anniv’ extra (thème hippie : le petit jeune est né en 68…).

PARIS (France) – L’immense chanteur Carlos est décédé, a annoncé la presse française. L’artiste étranger préféré de nos compatriotes avait, rappelons-le, été le premier à annoncer cette vérité aujourd’hui si évidente à la face du monde : “Y’a des Indiens partout”. Carlosji, nous ne t’oublierons pas…