Hindigo

Journée bien dense, profitant d’un temps radieux. On est dès l’ouverture devant les portes de la Cité interdite (et c’est tant mieux vue la foule à l’entrée quand on sort 4h30 plus tard). Le nom anglais du complexe semble mieux refléter la réalité car c’est bien d’une ville qu’il s’agit ; on parle tout de même de plus de 9000 salles ! Certes, un bon nombre sont plus des halls de passage que des palais à part entière, mais la foison des formes, des couleurs, des toits imbriqués, et des multiples objets de la vie quotidienne de la cour impériale sont un régal pour les yeux, bien loin de la place Tiananmen pourtant si proche. Une note tout particulière pour la collection de montres et horloges des empereurs, pas toujours de très bon goût mais souvent d’une sophistication assez bluffante (ainsi d’un automate qui chaque heure dessine des caractères chinois sur une feuille de papier).

Après cette longue exploration, on file, une fois encore sans manger, vers le nord de la ville, au Lama temple. Il s’agit du plus important complexe bouddhiste en dehors du Tibet, et la succession de petits halls dédiés au différents avatars de Bouddha est effectivement très jolie. Le clou étant un gigantesque Bouddha debout de 17m, taillé dans une seule pièce de bois de santal blanc.

On sort vers 3h, et il est donc encore possible de faire un dernier site, le parc du Temple céleste. C’est ici que les empereurs venaient effectuer les sacrifices nécessaires aux bonnes moissons notamment. Ce parc comporte ainsi plusieurs complexes de halls et temples aux formes et structures assez déroutantes car fondées sur la numérologie.

Alors qu’on finit tout juste de visiter le parc à l’heure de sa fermeture, la faim commence à se faire sentir (j’ai failli céder pour une brochette de scorpions, mais c’est quand même plus chaud que le fugu à Kyoto). On se rend donc vers 6h (via un passage par les galeries du Grand Hyatt, où la moitié des jeunes filles sont des professionnelles…) au resto de canard raté la veille. Après une petite demi-heure d’attente, la patience est récompensée : absolument fameux, et la peau grillée est à tomber ! On s’en refera surement un 2e avant de partir, mais il reste encore quelques grandes spécialités à goûter (notamment nid d’hirondelle et soupe de tortues).

Demain, départ normalement très matinal pour la Grande muraille, même si j’ignore encore sur quelle section (a priori la moins touristique parmi les trois plus accessibles en bus).

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Comment vendre des missiles à l’un des pays les plus courtisés de la planète par les grands marchands d’armes ? Si on ne souhaite recourir ni aux enveloppes ni aux hôtesses ni au chantage, il reste les sentiments. Le groupe d’armement israélien Rafael nous propose donc ce petit bijou.

[youtube]ktQOLO4U5iQ[/youtube]

PS : ce n’est pas la première vidéo de ce genre sur laquelle on tombe. A venir donc, une galerie vidéo pour rassembler les chefs d’oeuvre du kitsch Bollywood & Co.

C’est officiel : nos voisins sont désormais en pleine voie de talibanisation. Après l’octroi de la shariah aux taliban de la vallée du Swat, ce sont maintenant les joueurs de l’équipe srilankaise de cricket qui sont pris en embuscade en plein jour dans les rues de Lahore, 3e ville du pays.

A un an des Jeux du Commonwealth (Delhi), deux du Grand Prix de F1 d’Inde (Delhi) et trois de la Coupe du monde de cricket (toute la zone), il va falloir un sacré esprit olympique pour raviver la flamme de la paix dans la région…

Vous les attendiez tous, les photos de Khajuraho arrivent progressivement en ligne… Il y en a près de 470 donc ça risque de prendre un petit moment pour tout trier et mettre en ligne, ainsi que le compte-rendu ((accessoirement, à côté de trois missions à gérer en parallèle…)).

Les photos seront normalement moins lourdes à charger que les précédentes, car le serveur sature un peu, mais rassurez-vous, la définition reste bonne ! En tout état de cause, on peut d’ores et déjà vous dire que Khajuraho, ça déchire !!

PS du 30/01 : plein de boulot, plein de boulot, plein de boulot… Pas le temps pour le compte-rendu donc, mais aller jeter un coup d’oeil sur Wikitravel et sur les photos ((désormais toutes en ligne)) pour vous faire une opinion !

Avec la belle gamelle des valeurs financières et automobiles sur les marchés américains cette semaine, nos amis moustachus ont découvert une nouvelle inégalité amusante :

En effet, la capitalisation de GM vient de s’effondrer en-dessous de celle de Maruti Suzuki :

On attend avec impatience le moment où Bharti rachète AT&T… Là, ce sera vraiment la fin…

Hier soir, après une journée bien chargée, passage à l’Indigo Deli pour leur super filet mignon. Pas de chance, c’est dry day, donc pas d’alcool servi ((Ils ont même poussé le vice jusqu’à vider leur cave à l’entrée du resto)) malgré les tentatives de corruption de plusieurs membres de notre auguste assemblée.

On finit donc la soirée chez le procureur en question, qui nous prépare la spécialité de feu Salt Water Grill, le Spiced Guava :

• 1 mesure de vodka
• 5 mesures de jus de goyave
• 1 trait de Tabasco

A servir dans un verre givré au sel. Pour les traders, variante “Spiced Graveyard” : ajouter 30 comprimés de Nembutal.

Ca sent le krach !

Les plus inquiets lecteurs trouveront quelque répit dans l’homélie du Pape Benoît XVI à l’occasion de l’ouverture du synode sur la Parole de Dieu…

PS de 23h30 : Eh, vraiment pas loin du krach, finalement… -9,77% pour le CAC40, un fort joli score ma foi…

145 morts ce dimanche parmi les 10 000 fidèles se rendant au temple de Naina Devi, dans l’Himachal Pradesh. La raison ? Une barrière de sécurité qui cède, des enfants qui roulent sur le flanc de la colline, des rumeurs de tremblements de terre et de chutes de pierres qui se propagent… L’effet de masse fait le reste.

Ce n’est pas le premier (ni le dernier, malheureusement…) avatar des effets de foule en Inde. On regrette quand même de ne pas être là pour Ananth Chaturthi cette année, qui aura lieu le 3 septembre.

Et sinon, on a découvert ce matin une nouvelle formule mathématique :

Le QI d’un piéton indien est divisé par le nombre de tonnes de son véhicule lorsqu’il prend le volant.

Expérience en tout cas concluante avec un bus BEST qui a failli retourner la voiture en nous grillant gaiement la route…

Moi, j’ai pas de cancer, j’en aurai jamais, je suis contre.

Pierre Desproges ((Merci pour les Petit Moustachu)) – 9 mai 1939 / 18 avril 1988

Retour à la réalité du boulot, qui nous fait suivre avec un certain effroi l’actualité des cours des matières premières, les émeutes de la faim, les déplacements de population… un retour au Moyen-Age en quelque sorte…

Pour que survivent les vrais Petits moustachus, ceux qui vous font marrer (ou pas), chaque jour :