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LAKHIMPUR KHERI (Uttar Pradesh) – Ram Niwas souffre de problèmes d’infertilité. Il est donc allé voir son oncle, Mewal Lal, le sorcier du village, qui lui a indiqué un moyen radical pour obtenir un garçon : décapiter la fillette de ses voisins, ce qu’il fit aussitôt.

Ram Niwas aurait tenté de se justifier auprès de la police venu l’appréhender en affirmant qu’il avait “perdu la tête”.

PATNA – Afin de faire honte aux dieux qui s’obstinent à refuser de faire débuter la mousson dans l’Etat, des centaines de villageois ont décidé de faire tirer leur charrue non plus par des buffles, mais par des jeunes filles célibataires nues.

On ne sait pas encore si les dieux sont contents. Les voisins, en tout cas, oui.

NEW DELHI – Le commissaire Vashisht, en prison depuis deux ans pour cambriolage, a obtenu hier une permission de dix jours afin d’accompagner sa fille à ses examens.

Il devra désormais purger une peine de six mois supplémentaires, pour avoir aidé sa fille à tricher.

BALLABGARH (Haryana) – Histoire de fantôme encore, la Haute Cour de l’Etat vient de mettre en examen Fateh Chand pour enlèvement et viol suite à la plainte d’une fantômette. La jeune fille, enlevée il y a 23 ans, avait été retrouvée morte un an et demi plus tard, sans trace de tels sévices. Mais elle est re-revenue il y a deux semaines pour témoigner contre son ancien agresseur. Qui aimait mieux quand elle était décédée.

KANPUR – Les établissements d’enseignement supérieur de la ville viennent de mettre en place un nouveau règlement intérieur commun. Dorénavant, les jeunes filles (ainsi que les professeures) n’auront plus le droit de porter de jeans ou de vêtements moulants ou courts, n’auront plus le droit de porter des chaussures à talons hauts et n’auront plus le droit d’utiliser de téléphones portables.

Quelque chose nous dit qu’elles n’auront plus non plus le droit de sourire…

LOHALIBASTI (Assam) – Afin de rendre les cieux plus cléments, le prêtre Arjun Rajput a décrété que Rupali Bhuyan, jeune fille intouchable repoussée par son père, devait remplacer son buffle afin de labourer son champ. Les dieux seraient ainsi plus enclins à leur accorder la pluie s’ils voyaient l’implication des petites gens sous le joug.

Arjun a ajouté que les dieux seraient encore plus cléments si Rupali lui faisait également les courses et le ménage à titre gracieux.

ADAPATHAR (Orissa) – A l’approche de la mousson, Rajesh Hembram craignait un peu que les récoltes ne soient pas très bonnes. Aussi a-t-il appliqué une recette millénaire infaillible, en mélangeant les graines qu’il comptait semer au sang de sa petite-fille, préalablement décapitée à la hache.

Pour sa défense, Rajesh a déclaré : “Ah ben bien sûr, si ça avait été un garçon, j’aurais juste piqué le bout du doigt !”

Journée bien dense, profitant d’un temps radieux. On est dès l’ouverture devant les portes de la Cité interdite (et c’est tant mieux vue la foule à l’entrée quand on sort 4h30 plus tard). Le nom anglais du complexe semble mieux refléter la réalité car c’est bien d’une ville qu’il s’agit ; on parle tout de même de plus de 9000 salles ! Certes, un bon nombre sont plus des halls de passage que des palais à part entière, mais la foison des formes, des couleurs, des toits imbriqués, et des multiples objets de la vie quotidienne de la cour impériale sont un régal pour les yeux, bien loin de la place Tiananmen pourtant si proche. Une note tout particulière pour la collection de montres et horloges des empereurs, pas toujours de très bon goût mais souvent d’une sophistication assez bluffante (ainsi d’un automate qui chaque heure dessine des caractères chinois sur une feuille de papier).

Après cette longue exploration, on file, une fois encore sans manger, vers le nord de la ville, au Lama temple. Il s’agit du plus important complexe bouddhiste en dehors du Tibet, et la succession de petits halls dédiés au différents avatars de Bouddha est effectivement très jolie. Le clou étant un gigantesque Bouddha debout de 17m, taillé dans une seule pièce de bois de santal blanc.

On sort vers 3h, et il est donc encore possible de faire un dernier site, le parc du Temple céleste. C’est ici que les empereurs venaient effectuer les sacrifices nécessaires aux bonnes moissons notamment. Ce parc comporte ainsi plusieurs complexes de halls et temples aux formes et structures assez déroutantes car fondées sur la numérologie.

Alors qu’on finit tout juste de visiter le parc à l’heure de sa fermeture, la faim commence à se faire sentir (j’ai failli céder pour une brochette de scorpions, mais c’est quand même plus chaud que le fugu à Kyoto). On se rend donc vers 6h (via un passage par les galeries du Grand Hyatt, où la moitié des jeunes filles sont des professionnelles…) au resto de canard raté la veille. Après une petite demi-heure d’attente, la patience est récompensée : absolument fameux, et la peau grillée est à tomber ! On s’en refera surement un 2e avant de partir, mais il reste encore quelques grandes spécialités à goûter (notamment nid d’hirondelle et soupe de tortues).

Demain, départ normalement très matinal pour la Grande muraille, même si j’ignore encore sur quelle section (a priori la moins touristique parmi les trois plus accessibles en bus).

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DURGAPUR (Bengale Occidental) – Une centaine de parents d’élèves entouraient ce matin l’école de filles Gopalnath de la ville, afin de protester contre la directrice, Manisha Roy. Celle-ci avait en effet la veille coupé de force les cheveux de huit étudiantes, afin de les conformer aux préceptes du règlement intérieur.

Assiégée, Manisha a pris en otage trois jeunes filles et a menacé de leur couper les ongles si la police entrait.