A la veille de la fête de Babar, on pédalait tranquillement hier soir au gym quand des cris ont soudain éclaté : les coaches, d’habitude si discrets, étaient plantés devant les télés des tapis de course, et venaient d’accueillir triomphalement leurs héros des temps modernes, l’équipe nationale de cricket, qui affrontait en finale le Pak ((ici, on ne dit jamais le nom en entier, mépris oblige…)).

Pendant quelques heures donc, des cris de joie furieux ont résonné toutes les 20 ou 30 minutes, avec force tapes dans le dos, high five voire roulages par terre en poussant des petits cris pour les plus expressifs d’entre eux. Gros avantage de cette soirée sportive : le gym était désert, les habitués étant glués à leur télévision.

Certes, il s’agissait d’une coupe assez mineure, la Twenty20, mais qui a le grand mérite de proposer des matches de “seulement” trois heures au lieu des 5 ou 6 heures habituelles (les lecteurs d’Amérique ayant fréquenté les stades de base-ball ou de football me comprendront). Et coupe mineure ou pas, quand la dernière balle eut retombé sur le gazon, et que l’Inde eut mis sa pile au Pak, c’est peu dire que l’immeuble, et derrière lui toute la ville, a tremblé…

L’Inde s’est peut-être fait latter dès les matches de poule lors de la “vraie” Coupe du monde, avec moultes menaces adressées aux joueurs par les fans décçus, mais après tout, la roche tarpéienne… Et puis, il y a fort à parier qu’une victoire contre une autré équipe que le Pak n’aurait pas eu la même saveur, un peu comme un France-Italie en finale de Coupe du monde de football !

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