Journée assez tranquille pour finir ce petit séjour à Kyoto : le matin, visite de To-ji, un site impressionnant qui abrite la plus haute pagode (à cinq niveaux) du Japon, puis direction le nord dans de charmantes petites ruelles jusqu’à Nijo-jo, la première résidence du shogun : à l’intérieur, les peintures murales sont absolument magnifiques (et on retrouve notre ami Roger et ses nombreux comparses…).

Tous ces lieux étant assez distants, on fait une pause déjeuner dans un restaurant spécialisé dans l’anguille (miam !!) puis on repart par Nishiki market, une arcade où sévissent de nombreux marchands de différents mets, fruits, légumes, poissons, tous plus inconnus les uns que les autres (je ne savais pas qu’il existait des melons à 75 euro pièce…).

L’heure est déjà avancée, et on attrape donc un train de banlieue pour aller visiter Tofuku-ji, un site plein de superlatifs : plus grand portail, plus grande salle de méditation, plus grand et plus vieux dortoir de moines… On revient par Gion (rien à faire, pas extraordinaire ce quartier) et l’on termine l’après-midi par un dernier temple, tout près de l’hôtel, Nishi Hongan-ji (malheureusement en partie en réfection).

Maintenant, un avertissement : il est possible que ce billet soit le dernier. En effet, on a réservé pour ce soir un restaurant de fugu. On espère que le cuistot faisait bien partie des 30% de reçus à l’examen (anecdote amusante pour les amateurs d’auto-sélection : l’examen pour obtenir une licence de préparation du fugu consiste entre autres à préparer et manger un poisson…). Et ne croyez pas que cette décision ait quoi que ce soit à voir avec les citations de fin de billet récentes… quoique…

Citation du jour justement : “Quels ravages un être peut causer par la seule force de sa séduction” (Sacha Guitry, Quadrille)

PS : bon, ben c’est raté pour s’enfuir en majesté, le chef avait réussi son examen… Ce n’étaient pourtant pas les cartouches qui manquaient, on avait pris le set menu, qui comprend : peau du fugu grillée en salade (croustillant) ; sashimi de fugu (la partie la plus dangereuse a priori, car crue et proche du foie mortel ; très joli de voir les motifs de l’assiette à travers les tranches toutes fines, mais le goût est assez quelconque par rapport à d’autres sashimi) ; fugu à la vapeur (délicieux, un peu la texture des coquilles Saint Jacques) ; fugu en beignets (un peu rustre, et plein d’arrêtes, mais pas mal quand même) ; fugu cuit sur la cendre (assez dangereux aussi, puisque la bête n’est pas dépecée, et qu’elle est servie mi-cuite) ; et enfin une sorte de porridge au fugu (à peine touché tellement le reste était déjà copieux). Le tout accompagné d’un hire sake, grand verre de sake chaud où ont inffusé des queues de fugu. Côté effets secondaires, il est vrai qu’à la fin du repas, et pendant une petite heure, on sent la langue bien anesthésiée, mais il est difficile de savoir si cela tient au reliquat de poison, au saké ou au poivre du fugu passé au grill. En tout cas, expérience très intéressante (servie dans une petite salle à tatami privée en plus, très jolie), à recommencer et recommander. On évite toutefois l’ironie de lui décerner la mention To Do & To Die…

Une réponse à “Kyoto – 5e jour”
  1. Germain dit :

    Reviens nous vite!
    🙂

  2.  
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