On vient de finir Place des Fêtes, premier roman (après cinq essais) du Togolais Sami Tchak. Rarement lu une écriture s’embarassant aussi peu du politiquement correct. Il y a évidemment de l’outrance dans la volonté de choquer une certaine forme de bienpensance et d’antiracisme, et sans doute de l’excès en ce sens, mais une fois le livre refermé, on se prend néanmoins à essayer de faire la part du vrai.
Petit extrait parmi les rares sans référence à un inceste :
Devant moi, dans l’univers de Zola, Italien d’origine qui n’avait même pas eu son bac, sachez-le, devant moi à la Goutte-d’Or donc, où aucune goutte ne dort, devant moi, au coeur de la nuit, frétille une horde de tapineuses africaines, des Sénégalaises et des Maliennes au milieu desquelles on comptait quelques guenons ghanéennes. C’est rare de voir une pute ghanéenne qui ne soit pas moche avec un visage on dirait brûlé aux deux tiers. C’est les cosmétiques qui font ça. Enfin, dans ce quartier du XVIIIe, au niveau de Château-Rouge surtout, on mange africain et on baise africain. C’est le regroupement racial qui veut ça.