Prague, Jour 2 : To visit or not to visit

Depart a neuf heures tapantes en direction du complexe du chateau. Afin d’eviter la vieille ville, on file tout droit a l’ouest, ce qui nous amene dans le quartier appele Lesser Town apres avoir traverse la riviere. Ne pas se fier au nom en termes qualitatifs, car le quartier est finalement beaucoup plus sympathique que l’autre rive. Apres un stop petit dej chez Paul (pain au raison meilleur qu’a Paris pour cette enseigne), on deambule une heure entre les hotels particuliers et les ambassades, qui rappellent a la fois Oslo et Helsinki (en moins charge question moulures qu’a Helsinki cependant). On passe a proximite de l’Ambassade de France, vers laquelle convergent quelques grappes d’electeurs generalement appretes.

Arrive a l’extremite ouest du pont Charles, c’est de nouveau la curee : troupeaux de touristes en tout genre (dont les guides ont heureusement relegue le megaphone au profit de l’audioguide), caricaturistes du dimanche, vendeurs de breloques et batteleurs se partagent difficilement le maigre espace. On opte donc pour une voie transverse pour atteindre le chateau.

Une fois sur l’esplanade, c’est le choc ! Pas loin d’un millier de touristes, a 80% en groupes. On s’enhardit cependant en entrant dans le chateau, en remarquant que tres peu vont effectivement acheter un billet. En fait, les groupes ne font que passer dans les trois enceintes, mais ne font aucune visite de batiment.

On choisit donc sereinement le “grand tour”, billet permettant d’acceder a la plupart des sites du lieu. La premiere etape est un musee d’art, qui regroupe environ 300 tableaux du 19e siecle, pour moitie realises par des artistes tcheques. On n’est pas forcement emballe par le style, un peu pateau et sombre, mais les explications historiques rendent neanmoins la visite tout a fait interessante. La deuxieme etape est le musee historique du chateau. Dans une succession de plusieurs dizaines de salle dans les caves du lieu s’aligent des centaines de reliques des pres de mille ans du lieu : objets de royaute, monnaies, sculptures, instruments de vaisselle… Les sculptures sur bois y sont particulierement remarquables.

Direction ensuite la grande eglise, point culminant (dans tous les sens du terme) du complexe. L’ornement gothique flamboyant de l’exterieur est un peu plus mesure dans l’edifice, et les differentes chapelles sont tres differentes, certaines assez recentes et plutot sobres, d’autres particulierement degoulinantes d’or (ou d’etain pour l’une d’entre elles). Place ensuite au palais royal proprement dit, qui ne compte que quelques pieces de reception (les appartements servent aujourd’hui de presidence au pays ; eh oui, le president tcheque a droit 365 jours par an a des milliers de badauds juste sous ses fenetres !). Le grand hall a une architecture impressionnante, sans piliers intermediaires, ce qui etait un defi a l’epoque. Une interessante salle des actes a l’etage a la particularite de representer des decisions de justice sous forme de blasons.

On finit ce passage au chateau par l’Allee d’Or, qui regroupe d’anciennes maisonnettes de marchands remises en etat d’epoque (Frank Kafka aurait habite brievement au numero 22), et par la tour est faisant office de prison (avec ses charmants instruments de torture).

Retour ensuite vers la vieille ville, que l’on contourne cependant par le nord puis l’est. On passe ainsi successivement par THE avenue des boutiques chics, puis une partie du quartier juif, puis l’avenue des Champs Elysees (au sens “boutiques et hotels de chaine anglo-saxonnes”) locale.

Apres une pause dans l’attente des resultats de la presidentielle francaise (a la fois officieux via #RadioLondres et officiels), on part en quete d’un nouveau restaurant. Celui d’hier soir n’ayant pas ete tres concluant, on a verifie avant les bonnes adresses (rares) et on a effectivement une bonne pioche : demi canard roti aux deux choux, trois sortes de quenelles, une autre bonne biere blonde locale (mais toujours avec ce cote veloute) et une demi-pinte de biere brune pour comparer a la Guinness (la, c’est le contraire, c’est la Guinness qui est plus dense). Ces deux brevages titrent tout de meme 11 degres, pas etonnant dans ces conditions (et a moins d’un euro la pinte) que Prague soit un paradis pour les Anglais !

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