Départ très matinal (révei à 5h, bus à 6h30) pour partir vers Petra. On n’arrive cependant qu’à 11h ; heureusement que l’hôtel est juste à côté de l’entrée, ce qui permet de se mettre en route rapidement.

On est l’un des rares visiteurs à prendre un billet multi-jours, alors que la liste des sites laisse à penser que même 2 jours ne seront pas de trop : et dire que les passagers du bus de ce matin repartiront le jour même, à 16h30, ce qui leur aura laissé à peine 5h pour visiter quelques-unes des 800 tombes de Petra ! Il faut dire cependant que la situation de l’hôtellerie locale n’est pas géniale : entre les quelques YMCA et les 3 ou 4 hôtels 5*, il n’y a rien au milieu…

Après le pointage des billets, puis 800m de chemin rocailleux, on s’engage dans le siq, ce canyon de 3 à 16 m de large, profond d’une cinquantaine de mètres, qui mène vers la cité. Les couleurs de la pierre changent à chaque virage, et les Nabathéens y ont distribué des temples, des effigies, des canaux… Et puis tout au bout, sans prévenir, on tombe sur le Trésor, cette façade de temple tirée du roc et qui doit faire partie des photos les plus prises au monde ((vous savez, Indiana Jones et la dernière croisade…)). L’ambiance a beau être un peu kitsch, entre les dizaines de touristes ((on s’attendait à pire)), les promeneurs de chameau, les vendeuses de dessin en sable, le spectacle est quand même bluffant. Comme dans tous les autres sites Nabathéens cependant, il ne faut pas trop regarder au-delà de la façade : si celles-ci sont impressionnantes, elles ne sont pas excessivement travaillées, et les salles intérieures sont très sobres.

On poursuit ensuite dans le siq sur quelques dizaines de mètres, qui débouche ensuite sur les tombes des rois nabathéens et la vieille ville romaine, que l’Université Brown remet en état. On va alors crapahuter dans les tombes les plus éloignées, afin de fuir la foule et bénéficier d’un point de vue plus élevé : le grès usé par les pluies s’escalade bien, et il est donc facile de s’éloigner des troupeaux à 90% français ou italiens.

Comme il est encore relativement tôt, et zappant le déjeuner à l’image du petit-déjeuner (pas bien vue la chaleur), on s’attaque au gros morceau : la montée vers le Monastère. Ce temple doit son nom à son utilisation par les Byzantins comme lieu de culte. Il faut monter une petite heure sur des marches en grès usé, en croisant les promeneurs d’ane qui descendent à toute allure récupérer de nouveaux clients, les vendeuses de babioles et les Japonaises à ombrelle.

Arrivé en haut, le spectacle du Monastère est encore plus bluffant que celui du Trésor : la façade de 45 m de côté se détache magnifiquement du roc à cette heure, donnant l’impression que le batiment s’apprête à s’élancer. Et la vue autour est splendide : on a beau n’être qu’à 1100m, on domine toute la région, avec les déserts d’Israël au-delà des montagnes de Wadi Musa.

A 15h30, il faut cependant se résoudre à descendre car la nuit tombe vite. On arrive juste dans la ville romaine pour les derniers rayons rasants du soleil, pour finalement sortir du siq sous le clair de lune. Demain, objectif d’entrée dans le site à l’ouverture (7h00) afin de profiter en solitaire de l’éclairage du matin, avec au programme un petit trek qui permet apparemment de voir le Trésor d’au-dessus !

En attendant, pour récupérer, repas bédouin et bonne bière dans le plus vieux bar du monde (une tombe nabathéenne de 2000 ans) !

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