Pour les besoins du travail, on s’est rendu ces deux derniers jours auprès des trois principaux importateurs de riz du pays, qui tiennent pas loin de 80% du marché (le riz importé représentant lui-même 80% du riz consommé au Sénégal).

Le premier, très commerçant, avec des rires tonitruants et de grandes claques sur le bras, nous reçoit dans un bureau rempli de livres saints, de sourates du Coran et de photos de la Mecque.  Une courette derrière laisse entendre régulièrement le chant d’un coq.

Le second nous reçoit dans un bureau ultramoderne, verre et acier, avec des tableau de prix au mur et des catalogues de voiture de luxe sur la table basse. Lui-même est habillé en Paul Smith et a une tête de basketteur américain.

Enfin, le 3e, de loin le plus gros, nous reçoit là :

Un bureau plein de poussière, avec deux lits pour asseoir les visiteurs, et donnant sur un entrepôt d’une centaine de mètres cubes où s’entassent des sacs de riz. N’empêche que ce dernier “brasse” 200 à 300 000 tonnes de riz par an !

L’entretien a lieu en wolof, l’homme étant analphabète en français. Il nous narre par ailleurs la délicieuse image qu’il a