Collection

Après la lecture du bouquin de Sami Tchak, on a entrepris de faire une razzia dans les autres oeuvres de la collection Continents Noirs de Gallimard à la bibliothèque de l’Institut Français. Collection assez confidentielle à en juger par le chiffre moyen des ventes indiqué par la page Internet, mais qui recèle quelques jolies perles.

Ainsi, en ce moment, on lit de concert ces deux ouvrages (comme souvent, un essai et un roman, histoire d’éviter de mélanger les histoires) :

L’ouvrage de gauche narre les (més)aventures qui ont touché les Falachas, peuplade éthiopienne aux pratiques et croyances religieuses apparentées au judaïsme, qu’Israël a fait venir sur son territoire afin de soutenir la croissance de sa population, malgré l’opposition d’une partie des partis religieux soucieux de maintenir un Etat juif “ethniquement pur”. De façon amusante, il s’avère que ces populations se sont au final si bien intégrées qu’elles constituent aujourd’hui l’essentiel de certains corps administratifs : on a ainsi le souvenir que l’accès au Mont du Temple à Jérusalem était gardé presque exclusivement par eux, car présentant ainsi des origines culturelles et ethniques moins antagonistes avec les populations arabes que des policiers typiquement israéliens, ou pire, d’origine russe.

Celui de droite, le roman, fait état de la transformation de la population sur l’Ile Maurice à la fin du 19e siècle, alors que les anciens esclaves noirs étaient peu à peu remplacés par des travailleurs indiens, à peine moins esclaves. Sobrement mais joliment écrit, cet ouvrage fait un peu penser, dans la même veine “destin inéluctable donc forcément heureux malgré ses limites”, au sublimissime “Equilibre du Monde” de Rohinton Mistry qu’on a évoqué ICI.

 

 

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