Archives pour la catégorie To Do & To Die

Bouvet Guyane

Sous les fenêtres du bureau s’installent depuis quelques jours une puis deux douzaines d’esquifs, tous du même modèle, identifiés par différents couleurs et drapeaux. Il s’agit des concurrents de la traversée Bouvet Guyane 2012 (3e édition), qui rallient Dakar (ligne de départ à un petit kilomètre des fenêtres) à Cayenne à la rame, en solitaire, sans escale et sans assistance.

Les bateaux monotypes font 8 m de long pour 1 m 60 de large. Sur les 23 concurrents (30 maximum sont autorisés), on compte 6 anciens participants (éditions précédentes en 2006 et 2009) et une seule femme.

Pour plus d’informations sur cette course assez phénoménale, c’est par là. En cliquant sur “Concurrents”, on obtient quelques références de blogs permettant de suivre certains participants.

 

 

Esclavagistes de tous les pays, unissez-vous

Les media sociaux s’emparent de sujets décidemment fort divers. Entre les videos virales de chatons et les mobilisation des Indignés, on a vu récemment apparaître Slavery Footprint. Ce site lancé par l’ONG catholique Fair Trade Fund vise à quantifier, en fonction de nos habitudes de consommation, le nombre d’ “esclaves” travaillant pour nous.

Eh ben c’est pas brillant :

Bon, le chiffre est un peu exagéré, car le site s’obstine à croire que j’ai une imprimante laser, ce qui n’est pas le cas (merci IE8 !). Et à 19 contre 25 en moyenne mondiale, on se sent un tout petit peu moins coupable…

N’empêche, il va falloir arrêter le savon et le shampoing, c’est ce qui fait furieusement grimper la moyenne !

Un air de phacochère – Semaine 45

La précédente édition d’Un air de phacochère évoquait Interpol sous son angle policier répressif bien connu. Cependant, l’organisation lyonnaise faut aussi dans la prévention. Ainsi, elle vient de lancer (avec notamment le soutien de la Fondation Chirac) un clip d’information sur les dangers des médicaments contrefaits, vraie plaie de l’Afrique subsaharienne (aux côtés des effets parfois indésirables des remèdes traditionnels, tels yeux de babouin et cornes de kudu, à moins que ce ne soit le contraire).

Au côté de la “Princesse de l’Afrique”, la Sud-Africain Yvonne Chaka Chaka, figure l’icône sénégalaise Youssou N’Dour pour la partie francophone.

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Dakarma Police

Parmi les différentes comparaisons effectuées entre les expériences indiennes et sénégalaises manquait jusqu’à présent ce corps de métier hautement symbolique dans ces deux pays qu’est la police. On y pense plus particulièrement aujourd’hui en raison de deux anecdotes récentes.

La première intervient à 14h aujourd’hui, en retournant au bureau de pause déjeuner. Un policier monte la garde devant le bâtiment. Pour ceux qui connaissent les policiers indiens, imaginez l’antithèse physique absolue : alors que le constable indien est petit avec un gros bide, en kaki, se fait corrompre à coup de billets de 10 roupies et fait marrer par sa dégaine, le policier sénégalais fait 2m10, est sec comme tout, en bleu marine, colle des amendes en bonne et due forme et ne fait pas du tout marrer avec ses lunettes aviateurs et son look de Peter Mensah dans Spartacus. Seuls points communs : la moustache et la pétoire, qui risque de faire plus de mal au doigt qui viendrait à presser la détente qu’à la cible éventuelle. Et donc ce policier de faction, chose fort fréquente en Inde mais rarissime ici (hors manifestations), montait le ton face à un automobiliste au véhicule mal garé. Ce dernier répliquait assez vertement (ce qui est ici encore plus inhabituel) “Mais tu es qui pour me donner des ordres, toi ?” (ben, euh, un flic quand même…). Les deux protagonistes étaient visiblement d’ethnies différentes, retrouverait-on là-dessous l’équivalent des castes en Inde ?

Deuxième anecdote. Dimanche matin, de retour de la messe avec pause-“péché de gourmandise” chez Kayser, on entend sur la Place de l’Indépendance une sirène de police. Arrive alors le convoi présidentiel. On ne parle pas de 2 ou 3 C6, mais de l’aréopage suivant:

  1. une première moto de police (grosse BMW avec radio et gyrophare) à deux carrefours d’avance
  2. une deuxième moto à un carrefour d’avance
  3. une grosse Mercedes sans plaques contenant apparemment les conseillers, entourée de deux motos
  4. un gros 4×4 sans plaques contenant les gardes du corps du Président
  5. la voiture présidentielle proprement dite, une énorme Mercedes blindée avec une plaque indiquant juste “PR”, entourée de quatre motos (avec des policiers cette fois-ci en tenue d’apparat de la Garde présidentielle : casque colonial blanc et habit rouge)
  6. un second 4×4 de gardes du corps
  7. une camionnette ambulance offerte par la coopération japonaise
  8. pour fermer la marche, à nouveau deux motos espacées
On ne badine pas avec la sécurité de Gorgui

Va y avoir du sport

La Coupe du Monde de rugby est finie, les larmes sont séchées, place à une autre grande première, avec le premier Grand Prix de F1 moustachu ! Le Grand prix d’Inde aura donc lieu dimanche, sur un nouveau circuit à une heure de Delhi.

Petit rappel de sa topographie :

Bon, on rigole, n’empêche que contrairement au fiasco des jeux du Commonwealth, cet événement semble jusqu’à présent s’organiser plutôt bien, du moins sur le plan technique, administratif et financier. Pour ce qui est de l’utilité sociale, en revanche

Un air de phacochère – Semaine 39

L’Organisation Mondiale de la Santé vient de publier son rapport 2011 sur la pollution atmosphérique. Sur les 1082 villes recensées dans le monde, Dakar occupe une très respectable 28e place, en partant des plus polluées, seconde ville du continent après Gaborone au Botswana (respectivement 142 et 216 µg de particules par m3).

En moyenne, l’Inde réalise pour sa part une très belle performance, avec 13 lauréats parmi les 50 villes les plus polluées (Ludhiana 4e, Delhi 11e, Agra 21e, Bombay 37e…). La palme toutes catégories (372 µg contre 279 pour le 2e et 254 pour le 3e) revient à la ville iranienne de Ahwaz.