Il y a dix ans sombrait le Joola, la navette maritime assurant la liaison Dakar / Ziguinchor, en Casamance. Prévu pour 550 passagers, le navire en avait plus de 2000 à bord lorsqu’il sombra lors d’un orage au large de la Gambie, ne laissant que 64 rescapés. Cette tragédie (1863 morts officiellement, sans doute plus de 2000 en réalité, d’une douzaine de nationalités) demeure aujourd’hui la 4e plus grande catastrophe maritime de l’histoire (en temps de paix). Aucune enquête sérieuse n’a encore été menée afin d’établir les responsabilités de ce naufrage, et l’épave du navire n’a pas été remontée.

Si une Place du Souvenir avait déjà été aménagée à Dakar, ainsi qu’un monument à Ziguinchor, ce 10e anniversaire est également l’occasion pour un collectif de familles de relancer l’idée d’un Mémorial-musée. La presse, pour sa part, considère que les causes ayant abouti à cette catastrophe persistent toujours sur le navire, l’Aline Sitoé Diatta, qui a repris l’exploitation de la ligne en 2008.