I feel sLOVEnia

Le titre de ce billet reprend la campagne de pub de l’Office du Tourisme slovène, et traduit assez bien le bilan de ces quelques jours en Slovénie, entre Europe de l’Est et Balkans.

Vendredi, après un départ matinal de Berne pour rejoindre l’aéroport de Zurich, envol vers 10h, atterrissage à 11h et débarquement puis transfert ultra efficaces permettant d’être opérationnel dès midi trente. L’hôtel se situe à l’extrémité sud de la vieille ville, ce qui donne l’occasion, chaque fois que l’on se rend dans le quartier des musées ou vers la gare, de parcourir l’ensemble de cette vieille ville (une artère principale, et piétonne, en fait), tout à fait plaisante. Difficile de comparer le style architecturale à de précédentes destinations : on trouve à la fois du “para-Haussmannien”, des maisons à colombage, ou du style plus “soviétique”. L’après-midi est essentiellement passée à découvrir la ville et ses très nombreuses églises, ainsi qu’à explorer la Galerie nationale, malheureusement pour les deux tiers fermée pour cause de travaux. Les peintres slovènes ont apparemment atteint leur maturité dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec notamment de très belles oeuvres de Jozef Tominc.

Le soir, excellent menu dégustation “chasse” dans l’un des meilleurs restaurants slovènes de la ville. Si l’on remarquera lors de ces quatre jours que les desserts ne sont pas le fort des restaurants slovènes, leur façon d’accommoder les légumes (et notamment les champignons) est tout à fait excellente.

Samedi matin, direction la gare pour rejoindre Piran, sur la côte adriatique (courte, elle ne fait que 47 km, du fait de la longue bande côtière italienne permettant de relier Trieste au reste de la botte). Après 2h15 de train (presque aussi à l’heure que les Suisses, et très confortable, pour un tarif ridicule de 16 euros l’aller-retour) puis 40 minutes de bus de Koper, principale ville côtière (et port industriel), à Piran, on découvre ce “mini Dubrovnik” sous un ciel menaçant d’orage, mais qui n’éclatera pas (avec pour mérite de belles luminosités et un vent pour le moins vivifiant). Sur la place principale, beaucoup de maisons d’inspiration vénitienne, avec un particulier le clocher de l’église Saint Georges directement inspiré de celui de la place Saint Marc. On déjeune d’un plat de calamars grillés et d’un bon petit vin blanc local, puis visite quelques églises et monastères, avant de finir par le petit mais joli et bien organisé musée de la marine. Départ de Piran vers 17h00, avec une correspondance difficile à Koper (la ville n’accueille que 4 trains par jours, chacun sur sa propre voie !), ce qui fait rentrer à Ljublujana vers 22h15 (retard de 30 minutes dû aux trombes d’eau qui touchent en revanche la capitale), et oblige à se rabattre pour le dîner sur un gyros (les restaurants ferment vers 22h30), cependant goûteux et authentique.

Dimanche matin, re-belote vers la gare : on prend le même train à 9h42, mais pour descendre cette fois-ci avant le terminus, à Divaca. A proximité de cette bourgade se trouvent en effet les grottes de Skocjan, apparemment les plus importantes d’Europe, creusées par une rivière en partie souterraine. Si les premières salles, avec leurs stalactites et stalagmites, sont assez quelconques après celles de Jeita au Liban, la salle principale, avec sa hauteur de plus de 70m, est particulièrement impressionnante. Là encore, pas mal de temps dans la journée sera dédiée à la logistique, qui empêche de faire grande chose à côté, mais on rentre cependant suffisamment tôt à Ljubljana pour tester un autre des principaux restaurants de la ville, au bord d’un chouette canal, dans le quartier bohème. Au menu, “krapki” (version locale du ravioli, à la farine de sarrasin) et un excellent sanglier.

Lundi matin, 3e et dernier départ vers la gare, cette fois-ci en direction des montagnes du nord-ouest. On s’arrête dans un premier temps à Radovlica, célèbre pour ses vieilles maisons aux murs couverts de fresques ainsi que pour son musée de l’apiculture, malheureusement fermé ce jour-là (cette activité est particulièrement dynamique en Slovénie, et donne notamment l’occasion de voir de magnifiques concours de ruches peintes de toutes les couleurs avec des motifs flamboyants). On prend ensuite un bus pour rejoindre le lac Bled, lac de montagne dotée d’un îlot en son centre, sur lequel se trouve un monastère. Si le site est quelque peu gâché par quelques atroces barres d’hôtels style 70s, il demeure néanmoins magnifique, entre château surplombant le lac, tour de celui-ci (6 km) parfaitement aménagé, eaux cristallines et les superbes montagnes enneigées en fond de paysage. Après 3h sur place, on reprend le bus pour Radovlica, puis un train pour Skofja Loka, à quelques km de Ljubljana. Ce village a lui aussi conservé beaucoup de maisons médiévales aux fresques colorées. Le soir, on se rend dans un autre bon resto de la capitale, plus “hype” que les précédents. Si la qualité de l’assiette est bonne (excellent risotto aux truffes notamment), le service n’est en revanche pas aussi chaleureux et efficace que les précédents soirs.

Mardi matin enfin, on entreprend de finir la visite de Ljubljana. On est ainsi à l’ouverture de l’immense Musée ethnologique de Slovénie. Si deux des trois étages sont dédiés à des expositions temporaires assez barbantes, aux arguments socio-philo-psycho fumeux, le troisième, dédié aux différents cadres de vie régionaux du pays est en revanche très réussi. On retourne à l’hôtel pour le check out, puis déjeuner au resto du menu dégustation du 1er jour. On opte cette fois-ci pour la version “poisson”. Si la mousse de truite et la king prawn sont bonnes, sans plus, le loup de mer et l’anguille (ou plutôt son accompagnement, une délicieuse mousse de carotte) sont en revanche excellents, surtout accompagnés d’un verre d’un vin local qui, pour la première fois, est réellement très plaisant (faisant penser à un Sancerre blanc). Il reste le temps l’après-midi d’aller éliminer tout cela en gravissant la colline accueillant le château surplombant la ville. Celui-ci n’est plus très authentique (80% ont été reconstruits intégralement ces dernières années), mais il conserve quelques pièces intéressantes (chapelle notamment) et offre un point de vue agréable sur la ville.

Et voilà, au final, cinq très chouettes journées dans ce qui était l’un des cinq derniers pays de l’UE où l’on n’avait pas encore mis le pied. Les quatre autres seront sans doute visités par paire (Bulgarie et Roumanie, Chypre et Malte) dans le courant de l’année prochaine. En attendant, la prochaine perspective de voyage est sans doute Lucerne pour ce qui est de la suisse, et le Lichtenstein pour ce qui est de l’international (si l’on peut dire…).

Un album photo slovène suivra naturellement dans les prochains jours.

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