Après un bon petit déjeuner birman (pâtes au poisson mariné, légumes bouillis, poisson fumé… un régal pour l’haleine !), on se rend à la gare pour prendre un train vers Bago, une ville à deux heures d’ici pleine de monastères et de temples bouddhistes. Pas de chance, pas de train entre 5h et 11h, on doit donc se rabattre vers un taxi. Après une courte négociation, on finit par en trouver un pour la journée à 40 000 kyats.

Après 1h30 de voyage sans histoire, dans des décors qui rappellent tous les autres pays de la région (nombreux camions et transports collectifs, paysages de rizières et de bananeraies, plein de deux roues…), on arrive à Bago. Premier arrêt dans l’un des deux principaux temples de la ville (où l’on se fait très vite repérer par l’agent en charge des tickets pour étrangers valables pour toute la ville, puis celle en charge des permis photo pour le site), où s’étire un immense et majestueux bouddha allongé. Bien que malheureusement partiellement caché par des échafaudages en bambou le temps de sa restoration, son somptueux oreiller géant (à vue de truffe, une bonne centaine de m3) scintille de milliers de pierres semi-précieuses, cadeaux des fidèles dont la longue liste (et le montant de leur don !) s’étire tout au long du Bouddha.

Direction ensuite une nouvelle pagode, semblable à la Shwedagon bien que sensiblement plus petite. Le cadre de verdure luxuriante donne l’impression d’être au milieu de la jungle, impression qui serait renforcée par les petits singes qu’on y trouve s’ils n’étaient pas attachés.

On finit la matinée dans un temple assorti d’un ancien monastère, assez delabrés. Une jeune vendeuse de billets et pièces supposément anciens nous suit tout au long, avec un français quasi parfait pour nous convaincre d’acheter ses babioles (“je prends les pièces en euros, pas de problème”). Dommage, elles sont restées a l’hôtel, mais je lui indique le car de touristes allemands qui vient de débarquer.

Pause déjeuner dans un resto chinois qui ne paie pas de mines, en bordure de rivière, pour un plat d’anguilles grillées. Direction ensuite la grande pagode de la ville, plus haute que la Shwedagon de Rangoon. Sous le soleil intense du début d’après midi, l’éclat en est impressionnant, même si l’esplanade est occupée par bien moins de petits temples et pagodes qu’à Rangoon.

Le chauffeur s’impatiente un peu, on part donc rapidement vers le dernier site d’importance, un temple ayant accueilli une grande partie des reliques de Bouddha avant que celles-ci soient dispersées. L’autel et son toit tout en or contrastent avec les accès en tôle ondulée, en train d’être refaits.

Deux heures plus tard, nous voilà de retour à Rangoon (trajet bien negocié : le compteur affiche 39050 kyats), avec juste le temps de refaire un peu de change au marché noir (taux double du marché officiel) avant le dîner.

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