Après un bon petit déj yiddish, un tour matinal sur la plage, et on part au Tel Aviv Museum of Art. Une belle disposition, et des artistes locaux fortement influencés par les impressionistes. Ces derniers (et d’autres) sont d’ailleurs très bien représentés au travers des quelques collections privées exposées : Picasso, Monnet, Pissaro, Dufy, Dega ou encore Renoir sont au rendez-vous.

On récupère les bagages à l’hotel et direction la gare routière pour récupérer un sheirut, l’un de ces taxis collectifs qui sont le seul mode de transport en commun durant Shabbat. Une heure plus tard, nous voilà à l’American Colony Hotel de Jérusalem.

L’arrivée sur la ville trois fois sainte ne paye pad de mine, mais l’hotel, situé à Jerusalem Est, est chargé d’histoire, puisqu’il accueille les diplomates et journalistes de passage. On part rapidement vers la porte de Damas, au nord de la vieille ville, donnant sur le quartier musulman. Une bonne idée d’avoir acheté un très grand angle, car les rues sont étroites. Après un passage le long des batiments du patriarchat latin, on arrive à la tour de David, la principale entrée, à l’ouest de la vieille ville.

L’ambiance est plutot calme en ce jour férié pour l’une des trois religions se partageant la ville. Les ruelles sont semi-couvertes, étroites et bordées d’échoppes notamment touristiques (aux articles d’un goût et/ou d’une qualité souvent douteux).

Un peu par hasard, on arrive devant l’Eglise du Saint Sepulcre. C’est l’heure à laquelle l’une des communautés (les Coptes) doit laisser la place aux cérémonies d’une autre (apparemment, les Druzes). En tan que “simple” Catholique, pas moyen de rentrer pour l’instant, et on se dirige donc vers le quartier juif.

Les controles à l’arrivée au Mur des Lamentations sont eux aussi moins stricts que je ne pensais, même si on passe par un détecteur de métaux ((dont il est précisé que “les grands rabbins de la ville ont confirmé que l’activation n’est pas incompatible avec le Shabbat”)). On est assez étonné de constater la largeur relativement faible du mur, toutefois très haut. La section des hommes, qui représente les 3/4 du mur, doit faire 30m tout au plus, avec les orthodoxes regroupés dans le coin gauche. Même si peu de personnes prient, la charge émotionnelle du lieu, avec tous ces petits papiers dans les interstices de la roche, est très forte.

Retour au Saint Sepulcre, maintenant aisément accessible, sauf la chapelle principale, trustée par les Druzes. Là aussi, beaucoup d’émotion à toucher la pierre tombale du Christ et à prier dans cette église aux multiples recoins, chacun à la signification plus ou moins grande pour chacune des communautés (les russes et les éthiopiens sont les plus représentés parmi les visiteurs).

On retourne au mur des lamentations pour la prière de rupture du Shabbat : beaucoup de juifs orthodoxes dans des habits magnifiques, des femmes à l’air austère, des enfants jouant au milieu des militaires ((qui se livrent à un exercice quelque peu dérangeant, en faisant mine de tirer vers l’Esplanade des Mosquées…)).

Retour à l’hotel pour une bonne bière Taybeh, au son de l’appel du muezin, en vue de la visite de la ville nouvelle et des musées juifs demain !

Posted by Wordmobi

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