Et voilà, 23 août 2006 – 23 août 2007 : un an que votre serviteur est arrivé à Bombay… Certains jours, cela paraît hier, d’autres jours, plutôt il y a dix ans ! Comme le veut la tradition, petit point d’étape façon “j’aime / j’aime pas”.

On aime :

  • la gentillesse des Indiens, toujours prêt à venir aider en cas de galère ;
  • le sourire des gamins dans les slums ;
  • le grouillement dans les rues, à toute heure du jour et de la nuit ;
  • les 217 façons de cuisiner les lentilles ;
  • ce dodelinement de la tête avec un grand sourire, “No problem, no problem” ;
  • les incroyables contrastes de paysages, de populations, de langues, de nourriture…. entre les différents coins de ce pays ;
  • le boulot qui permet de brainstormer avec des grands patrons ;
  • ma maid et mon chauffeur ((Béni m’a dit que je n’avais pas intérêt à rentrer ce soir si je l’oubliais… Dont acte))

On aime aussi mais à petites doses :

  • la mousson, bouffée d’oxygène pour les agriculteurs et ballon de fraîcheur dans la chaleur de Bombay, mais lassante au bout de trois mois sans voir le soleil ;
  • le sens de la débrouillardise indien, qui permet certes de se sortir de n’importe quelle situation, mais souvent de façon très temporaire et totalement inefficace ;
  • le cricket, dont un an d’Inde ne m’a toujours pas permis de comprendre comment on peut gagner selon seize méthodes de comptage de points, mais finalement perdre le match ;
  • voir la logistique et le sens pratique indiens s’exprimer, ou comment mettre cinquante moustachus avec seulement deux pelles et une pioche sur un chantier ;
  • le sens particulier de la fiabilité indienne, qui empêche de tenir toute promesse pour acquise (et dire que le plus grand groupe local s’appelle Reliance !).

On aime moins :

  • la violence toujours à fleur de peau entre les communautés ;
  • les contradictions criantes entre comportements privés et publics, notamment pour la saleté des rues (“Et allez, que je te balance mon gobelet vide par la fenêtre ou que je crache tous les cinq mètres !”) ;
  • le trafic à Bombay, façon Far West / “road is all mine”, et devoir compter 90 minutes pour aller à l’aéroport à 35 km ;
  • les loyers dignes de New York (pas la qualité des murs en revanche…) ;
  • la corruption endémique ;
  • le mépris de certains membres de hautes castes pour les Dalits.

Ces derniers points ont cependant le grand mérite d’inculquer les “Trois P” indispensables en Inde :

  1. Prudence
  2. Patience
  3. Persévérance

A dans un an pour un nouveau bilan… et chalega !

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